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Kyste pilonidal

Kyste pilonidal

Qu’est-ce qu’un kyste pilonidal ?

 

La maladie pilonidale est provoquée par la pénétration de poils dans des fossettes (follicules pileux rompus) situées dans le sillon inter-fessier. Le diagnostic se fait par la présence d’un petit pertuis (sinus pilonidal) dans le sillon interfessier. C’est dans ce pertuis que le poil pousse à l’intérieur et créé une cavité, plus ou moins importante, sous la peau. Il peut exister plusieurs pertuis. La taille de la cavité ne peut pas être estimée avant l’intervention.

Cela peut se manifester :

-soit par des douleurs en regard du sillon inter-fessier, accentuées en position assise.

-soit le kyste s’infecte et il se forme un abcès dans la cavité créée par le poil.

 

Une fois en place, le sinus pilonidal ne disparaîtra jamais. Son évolution sera émaillée de poussée inflammatoire aiguë avec induration rouge, chaude et douloureuse dans le sillon interfessier allant jusqu’à l’abcédation. En dehors de ces phases aiguës, on retrouve des phases quiescentes asymptomatiques et des phases de secrétions chroniques séro-purulentes plus ou moins abondantes en règle peu douloureuses.

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Pourquoi et comment opère-t-on le kyste pilonidal ?

 

Après une phase d’abcès drainé soit spontanément soit par une incision, la guérison définitive est une éventualité peu probable. En l’absence d’intervention, le risque est la récidive d’un nouvel abcès douloureux qu’il faudra alors de nouveau inciser en urgence (les antibiotiques ne suffisent pas), ou bien la persistance d’une suppuration chronique.

 

Chirurgie « à chaud »:

Si le kyste est abcédé, l’intervention consiste à l’inciser « en urgence » pour permettre d’évacuer le pus, nettoyer la cavité et mettre une mèche dans la cavité pour cicatriser.

En post-opératoire, des soins par une infirmière à domicile seront nécessaires jusqu’à la cicatrisation complète. Ils consistent à changer la mèche et rincer la cavité de façon quotidienne. Le temps de cicatrisation peut être long (plusieurs semaines) si la cavité est importante.


Chirurgie à « froid »

La chirurgie à froid, c’est-à-dire en dehors de toute inflammation, consiste à retirer l’ensemble de la cavité pilonidale. Il en résulte une plaie de forme ovale, de taille variable. La cicatrisation se fait de la profondeur à la superficie, nécessitant plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Parfois cette plaie est laissée ouverte et une mèche est mise en place dedans.

Le plus souvent, pour accélérer la cicatrisation, un pansement aspiratif relié à une pompe sera posé pendant l’intervention après l’exérèse du kyste. Il est constitué d’une mousse placée dans la cavité reliée à un réservoir avec une aspiration en continue.

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En cas d’arrêt de l’aspiration, en raison d’une fuite ou du réservoir qui est plein, un voyant rouge apparait. Vous en avertissez l’infirmier(e) dès que possible.

Ce pansement spécial sera changé 2 à 3 fois par semaine à domicile par l’ HAD (Hopital A Domicile). Cela permet un suivi et une coordination par un médecin, une cadre de santé et des infirmières spécialisées dans ces pansements.

 

L’intervention est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale, en ambulatoire.

Une dépilation du sillon interfessier est parfois nécessaire afin de faciliter les pansements.

Une paire de bas de contention devra être portée le jour de l’intervention jusqu’au lendemain.

Risques/complications

 

-    Juste après l’intervention, une rétention urinaire passagère (difficultés à uriner) est possible pour laquelle le traitement médical suffit le plus souvent mais qui peut nécessiter le recours à un sondage temporaire. Ceci est dû à l’anesthésie locale complémentaire, réalisée pendant l’intervention, pour diminuer les douleurs au réveil.

-    Hémorragie postopératoire, rare (moins de 5%), dans les 15 premiers jours. Si un pansement aspiratif a été mis en place, cela se manifeste par du sang dans la tubulure et/ou le réservoir. Il faut arrêter l’aspiration et appeler votre infirmière. Il faut remplacer la mousse par des mèches et des compresses, ce qui arrêtera le saignement le plus souvent. Il est rare que cela nécessite une reprise opératoire en urgence.

-    Infection en regard de la cicatrice, rare.

-    Retard de cicatrisation.

-    Des douleurs postopératoires plus intenses que prévues peuvent imposer d’intensifier le traitement médicamenteux, surtout lors de la réfection des pansements.

-    Comme pour toute chirurgie, des complications générales sont possibles : phlébite, embolie pulmonaire

-    Une fois la cicatrisation acquise et vérifiée, le risque de récidive d’un abcès ou d’une suppuration chronique est de l’ordre de 5%. Les récidives sont dues le plus souvent à un accolement des plaies et une fermeture au dessus d’une cavité mal comblée, ou à l’incarcération de poils. Le même traitement peut alors être renouvelé.

-    Formation d’un nouveau kyste au-dessus ou en-dessous, sans que cela soit une récidive.

Consignes post-opératoires

 

-    Une consultation est prévue le plus souvent avec votre chirurgien vers le quinzième jour post-opératoire pour contrôler l’évolution de la plaie, puis régulièrement. Pour tout problème, votre chirurgien reste disponible dans l’intervalle.

-   Le plus souvent, pour accélérer la cicatrisation, un pansement aspiratif relié à une pompe sera posé QUELQUES JOURS APRÈS l’intervention après l’exérèse du kyste.

Ce pansement spécial sera changé 2 à 3 fois par semaine à domicile par l’ HAD (Hopital A Domicile). 

En cas d’arrêt de l’aspiration, en raison d’une fuite ou du réservoir qui est plein, un voyant rouge apparait.

Vous en avertissez l’infirmier(e) dès que possible.

-    Quand le pansement aspiratif n’est pas ou plus indiqué (plaie de petite taille ou presque cicatrisée), une infirmière libérale prend le relais de l’HAD pour réaliser les soins qui consisteront à nettoyer la plaie et mettre une mèche, de façon quotidienne, jusqu’à la cicatrisation complète.

-    Il faut avoir une hygiène correcte au niveau de la plaie et du périnée.

-    Pour diminuer les douleurs, une ordonnance pour le traitement antalgique vous a été remis en consultation pour que vous puissiez le prendre dès votre retour à domicile. Respectez bien les consignes qui y sont écrites.

Si les douleurs ne sont pas soulagées malgré le traitement maximal, contactez votre chirurgien ou consulter votre médecin.

-    Diminuer vos activités physiques (sport, bricolage, jardinage…) et le port de charges lourdes (+ de 5kg) le temps de la cicatrisation. Il est quand même recommandé de marcher normalement dès le lendemain de l’intervention car cela favorise le transit et diminue les douleurs.

-    Les bains ne sont pas autorisés jusqu’à la cicatrisation complète.

-    Un arrêt de travail peut être nécessaire après l’intervention et la durée sera déterminée en consultation avant l'intervention selon votre travail.

-    Il n’y a pas de régime alimentaire spécifique. Il faut avoir une alimentation qui permet de ne pas être constipé.

-    Vous pourrez reconduire 48h après. Vous pourrez être limité par vos douleurs.

D’un point de vue pratique 

 

- Au terme de la consultation avec votre chirurgien, l’indication de l’intervention sera décidée.

Si l’intervention se fait sous anesthésie générale, une consultation avec un médecin anesthésiste est obligatoire. Dans certains cas, une évaluation au préalable par un cardiologue est nécessaire.

-    Après les différentes consultations, il sera décidé si vous serez hospitalisé en ambulatoire (entrée le matin, intervention et sortie le soir) ou en conventionnel pour une nuit ou plus.

-    Les consignes de jeûne et de prise de vos médicaments vous seront expliquées en consultation d’anesthésie.

-    Si vous êtes fumeur, il est recommandé d’arrêter l’intoxication. Les patients fumeurs ont plus de risque d’infection, cicatrisent moins bien et peuvent présenter des complications lors de l’anesthésie.

-    Après l’intervention, vous serez surveillé en salle de réveil puis vous retournerez dans votre chambre. Votre sortie sera validée après accord de l’anesthésiste et la visite de votre chirurgien.

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